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Marc Dugain – L’emprise

  • Cyril Andrieux
  • 29 juin 2018
  • 2 min de lecture

Dans ce roman, nous entrons dans les arcanes du pouvoir. Nous avons pléthore de personnages qui par leurs actions démontrent le cynisme du pouvoir et les conséquences que cela provoque sur les personnes qui le possède ou qui aspire le détenir. Dans ce premier tome (le premier sur trois), nous suivons Philippe Launay qui est sujet à une crise d’égo qui le pousse à se présenter aux primaires du parti afin de briguer la Présidence de la République. Et de fait, tous les moyens sont bons pour accéder au pouvoir tel que des financements occultes venus de l’étranger, du chantage auprès de certaines personnages cruciales. Dès les premières pages du roman, nous nous demandons quels sont les liens entre un centre de retraitement des déchets, un syndicaliste décédé et une agent des services secrets. Et c’est bien là où réside le génie de ce livre, découvrir que tout est lié et que les implications sont multiples pour tout le monde. Cela est je pense une représentation assez fidèle de la réalité.

D’un point de vue purement littéraire, nous sommes sur le style d’écriture que j’apprécie particulièrement. C’est-à-dire des phrases courtes où l’on ne s’embête pas avec des ornements inutiles. Nous allons à l’essentiel sans fioriture. Cela retranscrit d’ailleurs plutôt bien le climat qui doit régner dans le monde politique : De la tension et du suspense. Cependant, le côté sentimental des gens n’est pas laissé pour compte car nous observons l’espionne de la DGSE avec son fils qui souffre du syndrome d’Asperger ou encore Launay avec son mariage qui prends l’eau de tous les côtés. Le mélange entre ces deux aspects est vraiment réussi et redonne de l’humanité à ces gens.

Je dois dire que c’est une trilogie que j’ai vraiment bien aimé car cette fiction n’en est pas forcément une et que si nous y regardons de plus près, les personnages sont rapidement identifiables. Aller, si je vends la mèche, nous pouvons hésiter entre la fameuse affaire Karachi qui a laissé une trace indélébile dans la politique française ou plus dans l’actualité le financement de campagne d’un ancien président. Ce pastiche de la politique est français et vraiment réussi et vaut le détour. Dans la lignée des House of Cards de Michael Dobbs, cette trilogie est digne de figurer dans une bonne bibliothèque.


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