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DOSSIER : MAYOTTE EN "SOUS-FRANCE"

  • Marie Amana
  • 23 mars 2018
  • 3 min de lecture

« Le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien », plaisantait le Président Macron lors de sa visite en Bretagne ; « Mayotte est abandonnée par la République », a dit Laurent Wauquiez en déplacement à Mayotte ; La députée Claire O’Petit ignore tout de la situation de « la ville » de Mayotte ;

Mayotte est très présente dans l’actualité, mais que se passe-t-il vraiment sur cette île ?

Ancienne collectivité d’outre-mer et 101e département français d’outre-mer (DOM) depuis 2011, Mayotte est une île de 376 km2 qui fait partie de l’archipel des Comores. Dotée de paysages paradisiaques, d’un lagon fermé de 1100 km2 riche en espèces marines (baleines, dugongs, raies, dauphins et poissons), et entourée d’une barrière de corail, elle se situe à plus de 8000 km de la France, entre le Mozambique et Madagascar.

Ce département est en grève depuis fin février, une opération « île morte » paralyse toute l’activité économique de l’île sur le chef-lieu de Mamoudzou. A l’origine de cette manifestation, des actes de violence perpétrés dans les établissements scolaires et caillassages qui ont entrainé le droit de retrait des enseignants et chauffeurs de bus. La population a érigé des barrages un peu partout sur l’île pour manifester contre l’explosion de la violence et l’insécurité.

Pour les Mahorais, cette violence provient majoritairement de l’immigration des trois autres îles comoriennes, dont la première se situe à 70km de Mayotte. Les populations comoriennes franchissent les eaux quotidiennement pour se soigner, aspirer à de meilleures conditions de vie et accoucher à Mayotte. Mayotte est aujourd’hui la première maternité de France avec un record de 9000 naissances en 2016 dans le seul hôpital présent sur toute l’île.

Les familles sont reconduites aux frontières, mais les mineurs bénéficient du droit du sol et se retrouvent donc livrés à eux-mêmes. Aujourd’hui plus de 40% de la population à Mayotte est immigrée. L’île manque d’infrastructures scolaires pour accueillir les élèves, dans les écoles primaires des roulements sont organisés : certains élèves vont à l’école le matin et d’accueillir et de suivre ces mineurs qui se retrouvent livrés à eux-mêmes dans des bidonvilles. En bref, l’île vit sur le rythme des reconduites de frontières, des cambriolages et des coupeurs de route. L’insécurité est alarmante et se vit au quotidien, les mahorais et métropolitains se sentent abandonnés par la France. Que demande la population ? Cela fait desannées que Mayotte subit cette pression migratoire sous le regard des élus locaux et de l’Etat français. Les gouvernements se sont succédés ; les politiciens se déplaçant seulement pour les périodes électorales, accueillis avec espoir et colliers de fleurs. La situation est d’autant tendue entre Mayotte et les Comores. Mayotte étant française depuis 1841 bien avant les autres îles, l’île a été la seule à voter contre l’indépendance en 1974. Les Mahorais demandent une enveloppe d’1,8 milliard d’euros pour assurer « la tranquillité » de l’île. Une partie sera investie dans le renforcement des effectifs policiers et des équipements pour assurer les patrouilles en mer, et l’autre dans le développement d’infrastructures (écoles, habitat, routes et transports…). La ministre des Outre-Mer Annick Girardin, a promis d’aller voir les Mahorais après les élections législatives de fin mars. Les DOM-TOM ces « pompes à fric »Oui, le développement des DOM-TOM est tiré par le secteur public, mais les DOM-TOM ne vivent pas tous d’allocations et de privilèges ! A Mayotte le seuil de pauvreté en 2016 était de 84%, le chômage est de 26% aujourd’hui, le RSA, les allocations familiales, les salaires et les horaires de travail ne sont pas encore alignés à la France métropolitaine. A titre d’exemple, le RSA équivaut à peine à 50% du montant national. L’effort, s’est évidemment premièrement porté sur l’imposition.


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