The Square
- Samantha Deveaux
- 28 nov. 2017
- 2 min de lecture
Pour les 30 ans d’Erasmus, le CROUS en partenariat avec le cinéma Star, a organisé un apéro-ciné le mercredi 18 Octobre. A cette occasion c’est le film suédois de Ruben Östlund The Square, palme d’or du dernier festival de Cannes, qui a été choisi.

Synopsis
Christian est divorcé, père de deux enfants. Conservateur très apprécié d’un musée d’art contemporain, il prépare sa nouvelle exposition, The square qui se veut être un sanctuaire, un carré de confiance et de bienveillance dans lequel tout le monde a les mêmes droits et les mêmes devoirs. Le film s’articule autour du vol du téléphone portable et du porte-monnaie de Christian, et sur le lancement d’une campagne publicitaire pour l’exposition. Si en théorie Christian cherche à défendre des valeurs nobles, dans la vie de tous les jours, le personnage principal est loin de se comporter en modèle…
Critique
Le film ne vous donnera probablement pas des réponses aux questions que vous vous posez. Il vous choquera parfois, vous surprendra souvent. Mais cela sera toujours pour vous faire réfléchir à vos préjugés. Le réalisateur prend soin de poser un grand nombre de paradoxes, de scènes décalées qui ne semblent rien apporter à la trame du film (Pourquoi diantre y a-t-il un singe qui dessine dans l’appartement de la journaliste ? Pourquoi ?!). Ostlund nous emmène dans un débat et nous donne l’occasion d’approfondir et de chercher des réponses par nous-mêmes une fois le film fini. (Mais si quelqu’un à une explication pour le singe, qu’il n’hésite pas à me contacter.) Parmi certains paradoxes soulevés, on notera que les journalistes se sont montrés particulièrement choqués par la campagne de communication de Christian quand bien même ils se nourrissent des scandales, polémiques, horreurs, faits extraordinaires… De plus, est-il judicieux de faire une campagne inhumaine pour promouvoir l’humain ? La scène dite de « l’homme-singe » est difficile à regarder, très dérangeante car on sait pertinemment que c’est représentatif de la vraie vie. Lors d’un dîner mondain organisé pour séduire les riches donateurs du musée, un acteur réalise une performance saisissante dans la peau d’un effrayant gorille. Tout se passe bien dans un premier temps. Mais rapidement, l’homme, vraiment persuadé qu’il est un singe, va trop loin. Les convives sont effrayés. Dans cette scène, le réalisateur nous montre des comportements humains très peu glorieux : la lâcheté, la peur, la violence … Non, il n’est pas facile de vivre selon ses propres valeurs, encore moins lorsqu’on est un personnage public comme Christian et qu’on tient à préserver sa situation. Mais vivre avec des remords peuvent très bien nous empoisonner notre vie. Alors un conseil, ne faites pas comme Christian et réparez vos erreurs tant qu’il est encore temps.
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