Interview : Arizo

Aujourd'hui, article un peu particulier car il s’agit d’une interview, celle d’Adib, aussi nommé Arizo, Dj et producteur de musique émérite.

M: Bonjour Adib, si je ne m’abuse tu es producteur, DJ à tes heures perdues. Depuis combien de temps tu t’y consacres et surtout combien de temps ça te prend (approximativement) ?

Bonjour Marie, merci beaucoup pour l’invitation, ça fait vraiment plaisir. Alors oui, je suis DJ et producteur depuis maintenant 9 ans sous l’alias/alter ego « Arizo ». Tout dépend des périodes, je consacre le temps nécessaire à ma carrière musicale sans pour autant nuire à ma scolarité. J’ai commencé très jeune. J’ai donc dû allier cours et musique pour avoir mon Bac, une école après ma prépa et bien sûr réussir mon année à l’EM.

M: Comment as-tu eu l ’idée de créer ton label et d’où vient son nom ?

A mes débuts, il était très difficile de signer un morceau avec une maison de disque. L’industrie musicale étant très fermée, je devais me frayer un chemin vers le sommet. J’avais en moi cette volonté de créer ou de collaborer dans la création d’un label qui sera bien meilleur que les autres et qui sera là pour les artistes et non pas pour le profit. J’ai donc rencontré Paul du duo OVERUSED (Spinnin’ Records) qui avait la même volonté. On a donc lancé le label avec le nom « Puregold » qui veut tout simplement dire que les morceaux qu’on signe valent de l’or 24K.

M: C’est pas un peu compliqué d’arriver à concilier ça avec les études ? À l’EM ce n’est pas trop full mais en prépa comment tu as fait ?

Bon, c’est vraiment une question de bonne gestion du temps et de l’énergie. J’avoue que c’était un peu difficile en prépa, j’ai dû mettre de côté ma carrière de DJ, le temps de travailler et d’assurer une école où je poursuivrai mes études. Mais je peux aussi dire que mes nuits blanches pour développer ma musique que ce soit au niveau musical ou même pour mon image de marque sont innombrables.

M: Quel est le style de musique que tu écoutes ?

J’ai subi un changement radical au niveau des styles musicaux cette année, dû à mes fréquentations, à plusieurs constats que j’ai fait sur l’industrie musicale et surtout à l’exploration de nouvelles pistes musicales. Maintenant, j’écoute principalement de la Tech House, de la Techno, de la House mais je reste assez ouvert musicalement, d’où mon intérêt pour le Rap français et US.

M: Quel est ton modèle, la personne ou personnalité qui t’inspire ?

J’en ai 2 en ce moment. Solomun et Nina Kraviz. C’est assez “mainstream” comme références mais j’aime beaucoup ces personnes-là. C’est des DJ humbles, dynamiques, spéciales et très raffinées dans leurs choix musicaux mais aussi dans la façon dont ils jouent.

M: T’as pas eu peur de te confronter à l’opinion de tes camarades de classe au départ ?

Je ne vois pas pourquoi j’aurai peur de confronter l’opinion de mes camarades de classe. C’est une passion comme une autre. Certes, on passe pour le gars qui se la pète parce qu’il a fait ci ou ca mais c’est loin d’être le cas. Je n’ose même pas me vanter ou parler de ce que j’ai fait en tant que DJ ou producteur. Certaines personnes de mon école n’ont connu mon alter ego (Arizo) et son niveau qu’à la fin de l’année malgré mes discussions très fréquentes avec eux.

M : Quel conseil tu donnerais à quelqu’un qui voudrait commencer ?

Entourez-vous des bonnes personnes, soyez patients et vivez pleinement votre passion. Ça peut marcher comme ça peut faire un flop. Le plus important c’est de s’amuser et de s’enrichir personnellement.

M: Comment se passe la sélection des morceaux au sein de ton label ?

Le processus est simple. Les producteurs envoient leurs démos sur le site web du label ou bien par mail. On a une équipe de manager A&R qui s’occupent de trier et de sélectionner les titres les plus qualitatifs. La décision finale revient à la commission de direction dont Paul, notre ingénieur du son (Sony Music) et moi-même faisons partie. Nos critères sont la créativité du morceau, la qualité, et l’adéquation du style musical avec ce que propose le label.

M: En dehors de la partie musique tu es aussi au BDA, qu’est-ce qui a motivé ton choix ?

Je suis passionné d’art, et notamment de musique électronique. Mon ambition était de créer un pôle consacré à cette discipline qui est quelquefois négligée dans les écoles. Le BDA m’a aussi permis d’avoir une certaine visibilité au niveau de l’école à travers plusieurs événements (Fashion Week 2017, Soirées de Listes, Afterworks…).

M: Les photos du second tour BDA étaient superbes et celles que tu nous as faites aussi (Nb: les photos de profil et de couverture du Zitung) tu fais aussi tous tes designs (nb: voir en dessous) tu es autodidacte pour le design aussi ?

La partie marketing et visuels d’une carrière musicale coûte énormément d’argent. Pour avoir une autonomie même au niveau des visuels et des vidéos j’ai dû apprendre à faire ça moi-même. Je fais donc tous mes designs, mes logos… Ça me permet de rester en adéquation avec l’esprit et le concept de mon alter ego.

M: Et la plus importante pour terminer où peut-on te suivre ?

Alors, on peut me suivre un peu partout sur le net. Facebook, Instagram, Twitter, Soundcloud, Youtube, Mixcloud, Spotify, Shazam, Beatport, Itunes… la liste est longue. Je vous laisse quelques liens de mes réseaux les plus actifs.

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